La fête locale et patronale de la St Etienne, début août a toujours été un point fort des réjouissances villageoises.
Autrefois, personne ne partait en vacances et tout Baziège était au complet.
C’étaient les conscrits de l’année qui l’organisaient. Une quête était organisée dans le village pour recueillir les fonds nécessaires aux dépenses : orchestre, guirlandes et autres objets pour faire la fête.
Le lundi matin, l’orchestre de Baziège donnait un concert sur l’estrade la grande halle. En ce temps-là, le feu d’artifice était tiré le dimanche soir sur la rive gauche de l’Hers, côté chemin.
Mais les fêtes qui sont le plus restées en mémoire des baziégeois ce sont les cavalcades.
Elles demandaient une très longue préparation, étaient attendues de toute la contrée et par conséquent ne se déroulaient pas chaque année.
Parmi les plus célèbres, il faut citer celle du 11 mars 1906.
Chaque quartier, chaque association préparait dans le plus grand secret son char.
Cette année-là, il y eut 20 chars, 200 figurants, 50 musiciens, un embrasement des rues et de la mairie grâce au gaz acétylène (Baziège était une des rares communes de la Hte Garonne à avoir installé réseau souterrain de conduites de gaz pour l’éclairage public et des particuliers. Le gaz acétylène était produit, au fond du foirail, dans une maisonnette spécialement édifiée pour cet usage.), le tout se terminant par un bal paré et masqué.
Sept ans plus tard, la cavalcade du 13 avril 1913 fut encore plus réussie, les chars encore plus
nombreux et plus beaux.
Ce fut la dernière grande cavalcade.
Sur la photo ci-contre est photographié le char de la – jeunesse de Baziège – , jeunesse qui dans les années qui suivirent va payer un lourd tribut à la Guerre : plus de cinquante baziègeois tomberont sur les champs de bataille.
Il est difficile de faire le compte des blessés et gazés qui ayant échappé à une mort violente n’en sont pas moins décédés de leurs séquelles.
Les disparus ont laissé un grand vide dans les coeurs et dans la population et, Baziège, au début du XX° siècle, va connaître une baisse d’activité qui va être enrayée, en partie, dans les années 30 avec la création de la Coopérative céréalière par les frères Marty, négociants en céréales.