Déjà fréquenté par l’homme préhistorique (une hache du néolithique trouvée à Baziège est exposée au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse), le site de Baziège est mentionné dès le IVe siècle sur la carte Peutinger. itinéraire de l’Empire romain sous le nom de Badera, nom qui évoque la présence d’un gué pour franchir la plaine marécageuse que l’Hers n’arrivait pas à drainer.
Le chemin des Romains dit “des Pountils” (petits ponts) témoigne de cette époque et de l’insalubrité du lieu. C’est une chaussée surélevée, encadrée de murets de briques, avec des contreforts et percés de ponceaux pour faciliter l’évacuation de l’eau. Du côté de Baziège, les ponceaux sont à simple voûte cintrée, tandis que sur la portion située au-delà du Pont des Romains, vers Montgiscard, certains ponceaux sont à double voûte cintrée.
Si la conception de cette chaussée est d’origine romaine, elle a été complètement remaniée sous Colbert. Aujourd’hui, elle est en grand péril d’être grignotée par l’urbanisme et le désintérêt de l’administration la voue à un bétonnage mortel.
Une borne milliaire indiquant la distance à Toulouse, XV milles romains soit 15 000 pas (22,5 km), est conservée dans une des chapelles de l’église Saint Etienne de Baziège. La tradition locale veut qu’au début du christianisme, un jeune chrétien y fut attaché et martyrisé.
A cette époque, il y eut un habitat près du Pont des Romains . De nombreux culs d’amphores, des fragments de tuiles romaines ont été remontés au jour lors de la mise en chantier du lotissement “les Atrias” . Cela laisse à penser qu’un habitat, lié au passage et au trafic de la voie romaine, s’est implanté de bonne heure dans ce secteur.
Il faut chercher les “habitats terriens”, (villas gallo-romaines) dans les coteaux, hors des zones marécageuses. Des vestiges y ont été trouvés, de tous temps, par les cultivateurs lors des labours ou de travaux de drainage.