Eglise Saint-Étienne de Baziège.
La version actuelle de l’église est celle de l’époque du pastel.
Saint Étienne est le premier martyr de la chrétienté. D’origine grecque, son nom “Stéphanos” signifie “couronné”. Il est le premier diacre assistant des Apôtres, reconnu pour sa culture, et ses talents d’orateur.
Son oppositions au sanhédrin lui vaudra d’être lapidé en 34. Saint Étienne est fêté le 26 décembre.
Auparavant, elle a été plusieurs fois incendiée, par les Routiers et le Prince Noir.
Son clocher de type mur fortifié a été percé de deux entrées à la fin du XIX° siècle lors de l’aménagement de la Place Jeanne d’Arc qui a remplacé -les Cantousès – un pâté de masures insalubres.
Le carillon de l’église est l’un des plus importants de la région Midi-Pyrénées après celui de Pamiers. Il a été restauré et inauguré pour le passage du millénaire, le 31 décembre 2000. Il se compose de 26 cloches couvrant deux octaves et demi; un clavier piano chromatique complète une automatisation qui permet de mémoriser des milliers de mélodies différentes dans la limite de neuf heures d’enregistrement.
Dans l’église ont peut trouver, 3 statues (Christ en croix, la Vierge Marie et saint Jean) classées “Monuments historiques” qui se situe derrière l’hôtel qui évoque le calvaire, deux tableaux de Jean-Baptiste Despax qui évoque l’adoration des bergers. On y trouve aussi des vitraux dont deux réalisés en 1851.
Dans l’église se trouve un portrait gothique qui était avant 1895 le portail d’accès au porche, depuis l’ancienne rue de l’église devenue aujourd’hui une petite impasse. La “saint pierre” est une borne militaire romaine provenant de l’ancienne église Saint-Martin des champs. La tradition rapporte q’un jeune homme y subit le martyr. Plus tard des vertus de guérison lui furent attribuées.
A l’intérieur de l’église, se trouve un orgue de 1849 restauré plusieurs fois. On peut aussi trouver une oeuvre en bois doré, de compagnons menuisiers nommée Piéta du XIX ème.
Dans la chapelle, 2 gypseries dorées du XVII ème, œuvres de Rouède, représentent la lapidation de saint Étienne puis sa sépulture.
Un peu d’histoire …
Vers 1200, Baziège est déjà un fief des comptes de Toulouse et ses seigneurs sont les Varagne Gardouch. Une petite église devait exister, peut-être en prisé, puisqu’il n’en reste rien.
En 1272 coexistent la paroisse de Saint-Etienne de Baziège et diverses paroisses voisines, toutes dépendantes de l’archiprêtré de Gardouch.
Au XIV ème siècle, une église semblerait avoir été bâtie au centre du bourg, avec clocher-mur-fortifié.
Au XV ème siècle, le bourg et l’église sont saccagés par les brigands et routiers de Rodrigue de Villandrando, chef de guerre d’origine espagnole, sévissant dans le Languedoc.
Vers 1540, l’église est reconstruite avec une extension dans la bourgade, s’appuyant sur l’ancien mur d’enceinte.
En 1617 : réfection du clocher et de la toiture.
Au XVIII ème siècle : travaux d’amélioration et d’entretien. On note : maintenance du clocher, couverture de ses tours, remplacement de l’horloge, carrelage de la nef.
De 1795 à 1800 : l’église devient ‘temple décadaire”.
En 1873 : l’abbé Planté fais bâtir une chapelle s’ouvrant sur la Grande-Rue, dotée d’une façade sculptée.
En 1877 : de nouvelles cloches sont fondues par l’entreprise tarbaise Dencausse.
En 1895 : après l’aménagement d’une place par destruction du moulon des Cantousès, face au chlocher, deux entrées sont percées sur la façade, chacune surmontée d’un oculus pour éclairer la nef. L’ancienne entrée, sur le côté sud, est condamnée. Son portail et son arc de pierre sculptée sont déplacés dans l’église. Le porche devient ainsi la chapelle de la “sainte pierre”.
En 1971 : remplacement du carrelage, grattage des murs intérieurs, ravalement du clocher.
En 2000 : quatre nouvelles cloches enrichissent le carillon qui devient l’un des plus importants de Midi-Pyrénées avec 26 cloches.